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vendredi 12 septembre 2008

Critique "Mirrors"


Mirrors (USA, 2007).
Un film de Alexandre Aja.
Avec Kiefer Sutherland, Paula Patton, Amy Smart...
Scénario : Alexandre Aja & Gregory Levasseur. Direction de la photographie : Maxime Alexandre. Montage : Baxter. Musique : Javier Navarrete. Maquillage : Howard Berger & Gregory Nicotero.

Alexandre Aja, c'est le remake du film de Wes Craven, La Colline a des Yeux. Un film détonnant qui dépoussierait le vieux cinéma d'horreur ricain, celui qui avait peur de montrer le sang et qui s'auto-censurait. C'est également Haute Tension, un très bon survival français qui dépouisserait, lui, le cinéma de genre français, en berne. C'est aussi le film qui lui permit d'accéder à Hollywood et au rêve américain.

C'est surtout un réalisateur qui semblait avoir quelque chose à dire, ou du moins, quelque chose à filmer. La mise en scène des deux films cités précédemment (ne parlons pas du premier, Furia,  tout le monde a le droit à un coup pour rien) était plutôt réussie, et même inspirée. Ici, dans Mirrors, remake d'un film Sud-Coréen de Sung-ho Kim, Into the Mirror (Geoul Sokeuro), les qualités de ses deux précédents métrages semblent dissimulées sous un amas de séquences convenues et d'artifices usités.

Ne blâmons pas les acteurs : Kiefer Sutherland fait de son mieux pour remplir l'écran, il rage, se désespère et pleure le sort de sa famille en danger, Paula Patton montre tout ce qu'elle peut à travers son décolleté tout en essayant de paraître une digne mère de famille, et Amy Smart apparaît dans 5 plans avant de mourir dans d'atroces souffrances (l'une des seules séquences vraiment dignes des précédents Aja à mon goût). La musique de Javier Navarette (compositeur de l'opéra-musique de film sublime du Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro) fait son office en faisant sursauter le spectateur là où il faut (c'est-à-dire entre deux séquences émotion/convention ou après une fausse alerte). La photo est correcte et les maquillages réussis (quoique..).

Où le film pêche-t-il donc ? Peut-être dans son côté conventionnel, mais aussi dans son manque d'audace : il manque réellement ce côté énervé et foutraque de Haute Tension, et celui quasi mythologique de La Colline a des Yeux... Le film ennuie également parfois, trop souvent, grave défaut pour un film de genre qui en parallèle tente la surenchère de SFX et de gore. Coup dans l'eau pour Aja qui prépare un nouveau remake (d'un film de Joe Dante cette fois, Piranhas) ? Au prochain épisode ...

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