vendredi 26 septembre 2008

B.A. "Valkyrie"


Valkyrie (USA, 2008).
Un film de Bryan Singer.
Avec Tom Cruise, Carice Van Houten, Bill Nighy, David Bamber...
Date de sortie (France) : 28 janvier 2008.

Pitch : L'histoire vraie du complot visant à assassiner Hitler, organisé par des hauts gradés de l'armée allemande, qui visait à prendre contrôle des forces militaires nazies. Cette opération avait pour nom de code "Valkyrie" et fût déjouée le 20 juillet 1944, tous les comploteurs furent assassinés ou condamnés à mort dans les jours qui suivirent.
Je ne saurais trop à quoi m'attendre, mais force est d'avouer que la bande-annonce est très alléchante, et le fait de savoir que le scénariste d'Usual Suspects retrouve son réalisateur ne fait que confirmer son effet.


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jeudi 25 septembre 2008

B.A. "The Curious Case of Benjamin Button"


The Curious Case of Benjamin Button (USA, 2008).
Un film de David Fincher.
Avec Brad Pitt, Cate Blanchett, Tilda Swinton, Elias Koteas...

J'ai un profond respect pour l'oeuvre de David Fincher qui, mis à part ces films cultes comme Se7en et Fight Club, a toujours su conserver une très grande cohérence dans ces oeuvres. De The Game, thriller au scénario habilement ficelé à Zodiac, déconstruction de l'histoire du sérial killer le plus mystérieux de l'histoire des Etats-Unis, Fincher a su fouiller les tréfonds de la nature humaine, dans sa part la plus ténébreuse... et sans effets de style ou d'esbrouffe.

C'est pourquoi j'attends ce ...Benjamin Button avec une très grande impatience, et la bande-annonce ci-dessous ne fait rien pour la déjouer.



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B.A. "Let the right one in"


Let the right one in (Låt den rätte komma in)(Suède, 2008).
Un film de Thomas Alfredson.
Avec Kare Hedebrant, Lina Leandersson, Per Ragnar...

Sensation du festival du film fantastique de Neuchâtel (Méliès d'Argent du Meilleur Long-Métrage Européen, Mention Spéciale du Jury, Prix de la Jeunesse), et ayant reçu onze prix pour onze nominations, ce long-métrage suédois semble être ce qu'on appelle couramment à tort et à travers un chef d'oeuvre. Je vous laisse en juger par la bande-annonce, et le pitch : Persécuté par d'autres enfants, Oskar, un garçon solitaire de douze ans, fait la connaissance de sa nouvelle voisine, une fille mystérieuse dont l'arrivée coïncide avec une vague de meurtres sauvages. Alors qu'il réalise qu'elle est un vampire, son amitié pour  elle prend le dessus sur sa peur... (http://www.filmsactu.com/news-cine-let-the-right-one-in-deja-un-remake-3927.htm).


mardi 23 septembre 2008

Critique "Regarde-moi"


Regarde-moi (France, 2006).
Un film de Audrey Estrougo.
Avec Emilie de Preissac, Salomé Stévenin, Terry Nimajimbe...
Directeur de la Photographie : Guillaume Schiffman. Monteuse : Marie-Pierre Renaud. Ingénieur du Son : Madone Charpail.

Passé relativement inaperçu dans les salles françaises à sa sortie en septembre 2007, Regarde-moi est pourtant un film relativement remarquable. Relativement, car il surfe sur une vague de films dédiés aux banlieues qui, souvent, se prennent les pieds dans les mêmes travers qu'ils veulent éviter (c'est-à-dire une mise en scène couverte par un montage choc, usant de ralentis, flous "artistiques" et effets de style). Remarquable car les artifices y sont ici dosés, le talent des acteurs, la solidité d'une trame narrative simple et efficace et le propos attendu.

En effet, la sexualité dans les cités avait été inspecté et disséqué en toute poésie par Abdellatif Kechiche dans L'esquive, film magistral et définitif sur le mal-être dans ces cours de tours de bêton, ce spleen contemporain magnifié par les acteurs non professionnels de Kechiche, pantomimes d'une pièce de thêatre revisitée où les sorties de scène s'effectuaient au rythme des ébats. 
Ici, Audrey Estrougo, dont c'est le premier film, cadre large, laisse vivre et respirer ses comédien(ne)s dans un espace plus large que nature, dans un horizon qui semble ouvert... dont acte. Tous tentent de surmonter la grisaille de leurs fausses vies, où toute action est soigneusement pesée, réfléchie, en fonction des rumeurs et des spectateurs/voyeurs qui s'empresseront de distiller ce venin de la perte. Car ici, nulle échappée belle, que des cloisonnements dans les couloirs, dans les appartements HLMs, entre parents indignes et rêves détrompés.

La dureté du propos est entérinée par l'empathie pour ces êtres si familiers et pourtant si lointains, qui ne cessent de crier dans leur for intérieur, paraissant forts pour s'écrouler enfin, seuls, dans une chambre-prison.
C'est le cas de Jo qui a gagné son ticket pour l'Angleterre, admiré par ces filles, aimé par deux, déchirant l'une et perdant l'autre. C'est le cas d'Eloïse, qui pour se libérer du joug de son frère, avec son amie Daphné, s'entichent de ces désoeuvrés qui errent dans la cité. C'est leur cas à tous, qui virevoltent dans le noir, et pour lesquels la plus infime lumière, fait force de liberté. Et c'est le courage de faire tomber ces lois dérisoires qui les sauvera du trou où ils sont terrés.

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vendredi 19 septembre 2008

B.A. "Body of Lies"



Body of Lies (USA, 2008).
Un film de Ridley Scott.
Avec Leonardo di Caprio, Russel Crowe, Carice Van Houten...
Date de sortie (France) : 5 Novembre 2008.

Adapté du roman de contre-espionnage de David Ignatus, mis en scène par celui qui a également mis en boîte Gladiator et La Chute du Faucon Noir... Scott/Di Caprio/Crowe, le trio gagnant ?

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jeudi 18 septembre 2008

Teaser "City of Ember"


City of Ember (USA, 2008).
Un film de Gil Kennan.
Avec Bill Murray, Tim Robbins, Saoirse Ronan, Martin Landau...
Sortie (France) : 24 décembre 2008.

Adapté du roman éponyme par Catherine Thompson (Edward aux Mains d'Argent), science-fiction politique et critique, casting alléchant... A voir ?



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mercredi 17 septembre 2008

B.A. "Blindness"


Blindness (USA, 2007).
Un film de Fernando Meirelles.
Avec Mark Ruffalo, Gael Garcia Bernal, Julianne Moore, Danny Glover...

Après l'explosif et formidable La Cité de Dieu, et le politiquement engagé The Constant Gardener, le metteur en scène brésilien a partagé les spectateurs au dernier Festival de Cannes. Alors ce Blindness, un grand cru ?


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mardi 16 septembre 2008

B.A. "Quantum of Solace"


Quantum of Solace (USA, 2008).
Un film de Marc Forster.
Avec Daniel Craig, Mathieu Amalric, Judi Dench, Olga Kurylenko...
Sortie (Angleterre) : 31 Octobre 2008.

C'est le 22ème opus des aventures de l'agent double zéro. Deuxième film avec Daniel Craig dans la peau de Bond.


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lundi 15 septembre 2008

Teaser "Revolutionary Road"


Revolutionary Road (USA, 2008).
Un film de Sam Mendes.
Avec Leonardo Di Caprio, Kate Winslet, Kathy Bates...

La chaîne américaine Entertainment Tonight a présenté une émission avec les premières images de cette adaptation de Richard Yates. Le scénario et la mise en scène sont signés Sam Mendes (déjà auteur du sublime American Beauty et du ténébreux The Road to Perdition), un gage d'indépendance et de cinéma intelligent, voire poétique et existentiel s'il retrouve les sommets de American Beauty.
La qualité de la vidéo est cependant très médiocre, pour les patients, une Bande-Annonce officielle devrait être diffusée dans les jours qui viennent.


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http://www.comingsoon.net/films.php?id=20704 (fil de discussion en anglais)

B.A. "Milk"


Milk (USA, 2008).
Un film de Gus Van Sant.
Avec Sean Penn, Josh Brolin, Emile Hirsch, James Franco, Diego Luna...

C'est l'histoire, par le metteur en scène d'Elephant et de Paranoïd Park, du premier élu ouvertement gay de l'histoire des Etats-Unis, Harvey Milk, à San Fransisco. Il fût assassiné.
Date de sortie officielle (USA) : 29 octobre 2008.



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dimanche 14 septembre 2008

Teaser "The Imaginarium of Dr Parnassus"


The Imaginarium of Doctor Parnassus (USA, 2008).
Un film de Terry Gilliam.
Avec Heath Ledger, Johnny Depp, Jude Law, Colin Farrel...

Voici donc la première présentation/teaser du nouveau film de Terry Gilliam (Brazil, L'Armée des Douze Singes...) avec le défunt Heath Ledger, un casting d'enfer et l'imagination poétique et débordante du metteur en scène américain.


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samedi 13 septembre 2008

B.A. "Two Lovers"


Two Lovers (USA, 2007).
Un film de James Gray.
Avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw...

Allociné a diffusé la première Bande-Annonce du nouveau James Gray en exclusivité. Après trois chefs-d'oeuvre du film noir (Little Odessa, The Yards, We own the night), le metteur en scène américain s'est tourné vers l'histoire d'amour. Le film a fait sensation à Cannes d'où il est cependant reparti sans le moindre prix.

Résumé : 

New York. Leonard hésite entre suivre son destin et épouser Sandra,la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, Michelle, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux. Entre la raison et l'instinct, il va devoir faire le plus difficile des choix...

Plus d'infos sur ce film

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B.A. "The Soloist"


The Soloist (USA, 2008).
Un film de Joe Wright.
Avec Jamie Foxx, Robert Downey Jr., Catherine Keener...

Voici la Bande-Annonce du nouveau film du metteur en scène de Atonement. La date de sortie pour la France est arrêtée au 4 mars 2009, de quoi dire qu'il reste encore un peu de temps...

Résumé : L'histoire du musicien Nathaniel Ayers (Jamie Foxx). Atteint de schyzophrénie puis sans abris, il joue du violon sur les trottoirs de Los Angeles. Un journaliste du Los Angeles Time, Steve Lopez (Robert Downey Jr), le prends sous son aile. 


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vendredi 12 septembre 2008

Critique "Mirrors"


Mirrors (USA, 2007).
Un film de Alexandre Aja.
Avec Kiefer Sutherland, Paula Patton, Amy Smart...
Scénario : Alexandre Aja & Gregory Levasseur. Direction de la photographie : Maxime Alexandre. Montage : Baxter. Musique : Javier Navarrete. Maquillage : Howard Berger & Gregory Nicotero.

Alexandre Aja, c'est le remake du film de Wes Craven, La Colline a des Yeux. Un film détonnant qui dépoussierait le vieux cinéma d'horreur ricain, celui qui avait peur de montrer le sang et qui s'auto-censurait. C'est également Haute Tension, un très bon survival français qui dépouisserait, lui, le cinéma de genre français, en berne. C'est aussi le film qui lui permit d'accéder à Hollywood et au rêve américain.

C'est surtout un réalisateur qui semblait avoir quelque chose à dire, ou du moins, quelque chose à filmer. La mise en scène des deux films cités précédemment (ne parlons pas du premier, Furia,  tout le monde a le droit à un coup pour rien) était plutôt réussie, et même inspirée. Ici, dans Mirrors, remake d'un film Sud-Coréen de Sung-ho Kim, Into the Mirror (Geoul Sokeuro), les qualités de ses deux précédents métrages semblent dissimulées sous un amas de séquences convenues et d'artifices usités.

Ne blâmons pas les acteurs : Kiefer Sutherland fait de son mieux pour remplir l'écran, il rage, se désespère et pleure le sort de sa famille en danger, Paula Patton montre tout ce qu'elle peut à travers son décolleté tout en essayant de paraître une digne mère de famille, et Amy Smart apparaît dans 5 plans avant de mourir dans d'atroces souffrances (l'une des seules séquences vraiment dignes des précédents Aja à mon goût). La musique de Javier Navarette (compositeur de l'opéra-musique de film sublime du Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro) fait son office en faisant sursauter le spectateur là où il faut (c'est-à-dire entre deux séquences émotion/convention ou après une fausse alerte). La photo est correcte et les maquillages réussis (quoique..).

Où le film pêche-t-il donc ? Peut-être dans son côté conventionnel, mais aussi dans son manque d'audace : il manque réellement ce côté énervé et foutraque de Haute Tension, et celui quasi mythologique de La Colline a des Yeux... Le film ennuie également parfois, trop souvent, grave défaut pour un film de genre qui en parallèle tente la surenchère de SFX et de gore. Coup dans l'eau pour Aja qui prépare un nouveau remake (d'un film de Joe Dante cette fois, Piranhas) ? Au prochain épisode ...

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mercredi 10 septembre 2008

Critique "Martyrs"


Martyrs (France, 2008).
Un film de Pascal Laugier.
Avec Mylène Jampanoï, Morjana Alaoui ...
Scénario : Pascal Laugier.  Direction de la photographie : Stéphane Martin. Montage : Sebastien Prangère. Musique : Alex & Willie Cortès (Seppuku Paradigm). Maquillage : Benoît Lestang.

Qu'est-ce qu'un film d'épouvante ? Est-ce que c'est le fait d'avoir une petite boule dans le ventre, nerveuse, vivante, qui grandit au fur et à mesure de la plongée de la salle de cinéma dans le noir ? Ou les cris hystériques résonnant dans le super système sonore du MK2 Bibliothèque ?

Ou peut-être que le film n'épouvante pas, mais qu'il dénonce l'épouvantable : il n'est pas de violence qui ne soit dénonçable, même celle en réponse à la violence. En revanche, il est une intention infiniment louable que je dois rendre à Pascal Laugier : celle de marquer son spectateur, et non pas lui faire passer de force un message, ou au contraire l'endormir dans un divertissement inoffensif. Trop de films actuels sont des anecdotes : il n'existe que pendant leur durée, et encore ... Martyrs imprime la rétine, il soulève, il fait polémique. En réalité deux goûts ont traversé ma bouche pendant la séance : celui du dégoût d'abord, puis le goût du sang ensuite. 

Autre chose : le film dure. Il dure dans l'esprit, dans la conscience individuelle, dans les pensées réfléchies durant la nuit, puis la journée suivante. Dans l'inconscient, celui des rêves éveillés et celui du film : ce rêve horrifiant, d'une violence extrême, rude, éprouvante. Celui qui voit deux actrices, l'une d'abord, l'autre ensuite, atteindre leurs propres limites : les limites d'un rôle et celle d'un être, pensant, et de son corps. C'est ici le cas de Mylène d'abord, furie, rage et désespoir. C'est celui de Morjana ensuite, détermination, connaissance et partenaire silencieuse. Ce sont celles des personnages Anna et Lucie, unies dans l'indicible, dans cet hors-champ au champ infiniment violent, celui des flots d'hémoglobine et de la musique de Seppuku Paradigm (formidable !). 

Lucie veut sa vengeance : elle ne veut pas oublier. Il n'est même pas question de pardon ou de haine (ou seulement superficiellement) : il me semble qu'il s'agit plutôt d'une revanche contre l'oubli et d'un désir d'une justice abstraite et expéditive. Une justice expiatoire, celle qui la libérerait enfin des démons qui la hantent, cette autre Elle qui la scarifie et la saigne... Anna l'aime, elle est témoin de ces souffrances, elle est celle qui soigne : c'est grâce à leur rencontre et à la proximité du corps d'Anna que Lucie sortira de son mutisme corporel, celui qui la prostrait contre les murs, mémoires des sévices subis. Sublimes actrices qui donnent corps et sang, nerfs et émotions à leurs personnages, à ces jeunes femmes d'une beauté figée dans un temps suspendu : celui d'un déluge.

Le film ensuite, cet objet exceptionnellement abouti, un son hallucinatoire, cette image rétinienne (c'est le cas de le dire ...) et ce montage d'une intelligence rare. Le film de Pascal Augier est un chef d'oeuvre, ne lésinons pas sur les mots. Il rend fou de rage, de dégoût, de révolte, de peur ... et d'amour.

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